En premier lieu, s’interroger sur le retour des métiers dits « manuels » dans la sphère sociale française reste une bonne chose. Par exemple, cela permet de voir qu’au niveau rémunération, le travail encore une fois qualifié de « manuel » n’a pas grand-chose à envier à celui qui se prétend uniquement intellectuel. Pour illustrer ces propos, voici quelques données concernant le marché de la vitrerie miroiterie en France.
Une activité scindée en deux parties distinctes
Tout d’abord, il faut savoir que l’activité professionnelle de la vitrerie miroiterie en France occupe deux segments bien distincts. Le premier concerne surtout la transformation du matériau de base, le verre. Le second regroupe plutôt la pose et la réparation des vitres, vitrines et autres miroirs.
Si de profondes mutations ont perturbé certains métiers depuis des siècles, force est de constater que la vitrerie miroiterie fait toujours autorité plus de 300 ans après son apparition.
Une clientèle exigeante
Ce qui a beaucoup changé depuis la vulgarisation de la vitrerie sous Colbert ? L’exigence des clients. Effectivement, depuis plusieurs années, les clients se tiennent au courant des dernières normes en vigueur. Ainsi, ils attendent de leur vitrier des finitions parfaites et l’emploi de matériau correspondant à leurs besoins en isolation. Pour ce faire, les artisans bénéficient d’une formation complète destinée à satisfaire cette demande très stricte.
De plus, la réglementation s’est renforcée depuis longtemps pour, par exemple, satisfaire aux normes NF DTU 39 concernant les travaux de vitrerie/miroiterie.
Quelques statistiques sur la vitrerie
Premièrement, il faut souligner qu’environ 5000 entreprises liées à la miroiterie ouvrent leurs portes chaque année en France. 86 500 entreprises se partagent le marché national de la vitrerie. Sur ce lot, il faut dégager 64 000 artisans qui travaillent seuls.
Enfin, précisons que durant les dix dernières années, de 4500 à 5500 entreprises de vitrerie ont ouverts leurs portes chaque année. Nous avons donc affaire à un marché plutôt stable.