Vanille Polynésie française : les cuisiniers lui disent merci

Tout d’abord, tout le monde ou presque connait la vanille de Madagascar. Il s’agit de celle que l’on trouve un peu partout, en essence ou en gousse. La vanille Polynésie française demeure beaucoup moins célèbre. Elle reste pourtant la vanille préférée des grands cuisiniers pour une raison que nous dévoilerons plus tard.

Revenons aux origines de la vanille de Polynésie française.

La vanille de Tahiti arrive au milieu du 19ème siècle

En premier lieu, on doit la pousse de la vanille de Tahiti à différents navigateurs qui l’importèrent dès 1848. L’amiral Hamelin cette année-là, puis l’amiral Bonnard un peu plus tard. Enfin, en 1874, le commandant Gilbert Pierre rapporte des plants de vanille du Mexique.

Toutefois, la culture de la vanille Polynésie française connut quelques difficultés. Premièrement, la variété d’abeille en charge de féconder la plante au Mexique n’existe pas à Tahiti. Si la nature n’y met pas du sien, il va falloir lui donner un coup de pouce. Des jeunes femmes et des jeunes filles, à la dextérité sans doute plus affinée que celle des hommes, fécondent la plante manuellement.

Cette intervention ne peut se réaliser que le matin de bonne heure. L’arrivée du soleil et de la chaleur fait sécher le pollen qui devient inutilisable.

Par ailleurs, quelle particularité rend la vanille Polynésie française plus appréciée que son homologue malgache ?

La gousse plus parfumée ne s’ouvre pas à maturité

Comme déjà souligné en début de billet, la gousse de vanille de Tahiti reste très appréciée des grands chefs étoilés. Sa rareté joue pour beaucoup dans cette affection particulière. Mais ce n’est pas tout. Une particularité de la vanille de Tahiti la rend plus aromatique que la vanille Bourbon. Parvenue à maturité, la vanille de Polynésie française ne s’ouvre pas. Elle conserve ainsi tous ses arômes.

Ensuite, il faut souligner que la vanille Polynésie française se récolte entre 8 et 9 mois après qu’elle a été fécondé. Néanmoins, toutes les gousses n’arrivent pas à maturité en même temps. Cela signifie qu’il faut parfois ramasser des gousses de vanilles pas tout à fait mûres. Sinon, il faudrait réaliser plusieurs récoltes, ce qui n’est pas toujours faisable.

Après cette période de ramassage, la vanille Polynésie française doit sécher. L’ancienne méthode, toujours d’actualité dans certaines cultures, impose de mettre à sécher les gousses au soleil.

Avant de se retrouver sur le marché de la vanille et disponible à la vente, les gousses doivent passer entre les mains des préparateurs. Il s’agit d’une tâche spécifique qui demande une formation préalable.